VOLCANS D'ITALIE ET DE SICILE


Structure géologique

Le volcanisme italien s'égrène sur plus de 1.500 Km.
On le divise en quatre provinces distinctes, qui elles mêmes comprennent un certain nombre de districts volcaniques.

LA PROVINCE TOSCANE

Elle comprend deux districts :

a) Campigliese (4,3 millions d'années), Gavorrano (4,9 millions d'années) Monte Cristo et Elbe (7 millions d'années), Giglio (5 M) et Roccastrada (3,5 à 2,3 M). tout ce volcanisme est d'âge du pliocène.

b) San Vincenzo (pliocène 4,7 M), Monte Amiata (du pliocène il y a 2,3 M au pliocène il y a 400 mille ans), Manziate, Cerite, Tolfetano (pliocène 2,3 M), Radicofani (pléistocène inférieur 430 mille ans).

LA PROVINCE ROMAINE

Elle comprend quatre districts, du nord au sud :

à) Monti Vulsini, lac de Bolsena (du pléistocène inférieur il y a 430 mille ans au Pléistocène moyen il y a 270 mille ans).

b) Monts Cimini, lac de Vico (du pliocène' supèrieur il y a 1,2 millions d'années au pléistocène il y a 95 mille ans)

c) Monts Sabatini, lac de Bracciano (plist.inf. 438 mille au Pléist. moyen 225 mille)

d) Monts Albains, lac d'Albano (du Pléist.inf. 706 mille au Pléist.moyen 295 mille)

LA PROVINCE CAMPANIENNE

Cinq districts importants, du nord au sud :

a) Roccamonfina (pléist.inf. 460 mille à Holocène en 276 av. J.C.)

b)Champs Phlégréens et Procida-Vivara (pléist.sup. à Holocène en 1500 av.J.C.)

c) Ischia (du pleist.inf. à 1301 après J.C)

d) Ponza (pliocène sup. il y a 5 millions d'années au Pléistocène inf. il y a 1 million d'années).

e) Vésuve (du pléist.sup. il y a 12 mille ans à l'époque actuelle).

Le Mont Vulture, isolé au sud, daté du pléistocène, fait peut-être partie de cette province.

LA PROVINCE SICILIENNE

Cinq districts volcaniques :

a) Iles Eoliennes (pléist.moyen il y a 330 mille ans à l'époque actuelle).

b)Ustica (pléist.inf.)

c)Etna (du pléist.inf.à l'époque actuelle)

d) Monts Iblei et Capo Passero (du trias au pléistocène inf.)

e) Pantelleria et Linosa (pléistocène supérieur).

 

Tout ce volcanisme est en étroite relation avec le plissement de l'Apennin et l'effondrement de la mer Tyrrhénienne, qui jusqu'au tertiaire moyen était une terre ferme. Le plissement de l'Apennin n'est pas encore terminé comme le prouve la haute sismicité de ce massif, tout au long de l'italie et en Sicile où elle est matérialisée par l'arc vocanique formé par les Iles Eoliennes et l'Etna.

Le volcanisme italien renferme une grande variété de dynamismes éruptifs : des dômes péléens (Lipari), des éruptions stromboliennes (Stromboli), vulcaniennes (Vulcano), à nuées ardentes (Monte Amiata), des calderas (Vésuve, Etna), et des éruptions sous-marines (Monts Iblei). Les phénomènes post-volcaniques comme les sources chaudes, les geysers, les solfatares (Solfatara), les mofettes, les fumerolles à haute température (Etna, Stromboli, Vulcano), sont fréquents ; Larderello en Toscane est un des hauts lieux de la géothermie mondiale.


LARDERELLO

Le champ géothermique de Larderello qui a 200 Km ² de surface est situé au sud est de Livourne et au nord de Grosseto.

Lucrèce signale des fumerolles dans cette région. L'acide borique déposé par les vapeurs et les eaux chaudes était utilisé par les Etrusques pour la fabrication d'émaux.

La véritable découverte de cette région date de 1777, quand F;-U; Hoefer, directeur des pharmacies du grand duc de Toscane, identifia du "sel sédatif", de l'acide borique, dans les sources d'eaux chaudes. Un chimiste s'aperçut ensuite qu'en chauffant ce sel avec du sel marin l'on obtenait de l'acide chlohydrique et du borax indispensable pour les soudures. On tenta d'exploiter ce sel, on construisit des petits lacs d'eau douce autour de chaque source de vapeur pour condenser ce fluide. Le constructeur tomba dans un de ses lacs et mourut (noyé ou ébouillanté) et l'exploitation s'arrêta là. En 1818, un français, le comte F. de Larderel, développa cette des idées des petits lacs artificiels. En 17 ans, il construisit 8 usines et la ville principale prit le nom de Larderello (1835) en l'honneur du comte.

En 1905, l'entreprise a des problèmes avec la société locale d'électricité, alors elle décide de produire elle-même son électricité pour l'éclairage des usines et des maisons de Larderello. Une première turbine actionnée par la vapeur réussit à allumer 4 lampes à incandescences. Ainsi nait la production d'électricité à partir de l'énergie géothermique.

Après la deuxième guerre, la société est achetée par les chemins de fer, qui utilisent l'énergie pour l'électrification des lignes en italie centrale.

Aujourd'hui, c'est l'ENEL qui dirige l'industrie.

Il existe aujourd'hui une douzaine de centrales (Larderrello, Gabbro, Castelnuovo, Serrazano, Lago, Monterontondo, Sasso, Bagnore, Piancastagnaio...). Plus de cent forages ont été réalisés, ils sont productifs pendant une vingtaine d'années. Les frais de forge et d'installation thermoélectriques sont amortis en deux ans et l'electricité est deux fois moins chère que celle produite par un barrage hydroélectrique. (musée à Larderello).

En 1895, Nasini a découvert à Larderello l'hélium qui n'avait jamais été mis en évidence auparavant sur terre.


LES CHAMPS PHLEGREENS

Limitée au nord par les contreforts de l'Apennin, la zone volcanique des Chaps a 150 Km² de surface. On y a trouvé plus de cinquante centres éruptifs, dont certains sont sqous le niveau de la mer. Les Champs ne sont pas stables et les sols bougent, monte et descend en mouvements bradysismiques (cf temple de Serapis). Nombreuses zones termales, notamment la Solfatara.

La dernière grande manifetstation volcanique de cette zone est la naissance du Monte Nuovo en 1538.

La Solfatara (appelée par les Romains Forum Vulcani) :

Cratère, solfatares, dépots fumerolliens, dôme de trachyte à sodalite, neck de trachyte.

La Solfatara est un cratère de 770 mètres de long, de 580 mètres de large, caractérisé par une activité solfatarienne, manifetstation post volcanique typique. On compte 25 champs de fumerolles, dont neuf au fond de la dépression; les plus fameus xont la Bocca Grande et la Fangaia. Les roches du cratère sont essentiellemnt des cendres et des ponces blanches, mais aussi des blocs de trachyte à sodalite altéré. La Fangaia est alimentée par plus de 60 fumerolles dont la température est de 95° à98°. La Bocca Grande est la plus grande et la plus chaude des sources de vapeur, elle a 150°, elle contient plus de 90% de vapeur d'eau(le reste est composé de gaz carbonique, l'oxyde de carbone, de méthane, d'hydrogène, d'acide chlorhydrique, d'hydrogène sulfuré, d'acide fluorhydrique, d'anhydride sulfureux, d'acide arsenié, d'azote, d'oxygène, d'argon et d'hélium. Autour de la plupart des sources de vapeur de la Solfatara des cristaux en aiguilles de soufre monoclinique se déposent (d'où le nom de Solfatara), la formation de soufre provient de l'oxydation par l'air de l'hydrogène sulfuré.

Les mares de boue, les fangaie, sont dus au mélange des gaz et surtout de la vapeur d'eau avec des cendres du fond du cratère. la couleur grise est due à du sulfure de fer. Les gaz agitent constamment cette masse et provoquent des modifications chimiques importantes. l'oxyde de fer est transformé par l'hydrogène sulfuré en pyrite; le titane précipite en rutile, du soufre se forme. L'expérience faite par les guides (papier incandescent ou cigarette aluméee approchés d'une fumerolle fait redoubler la fumée de la fumerolle) s'explique par le fait que l'ion d'ammonium contenu dans le papier se combine avec les ions chlorures des fumerolles pour donner des vapeurs blanches visibles de chlorure d'ammonium. 


Agnano (4 km à l'est de Pozzuoli)

Cratère, dôme de phonolite à sodalite, sources thermales. Le cratère était occupé par un lac qui a été vidé en 1870 grâce à un tunnel de 2 Km de long aboutissant à Bagnoli. Des centaines de sources ayant des températures allant de 19° à 79°. Eaux riches en chlorures et en bicarbonate de sodium utilisés pour les malades des os et de la nutrition. Quelques fumerolles dégagent du gaz carbonique et de l'hydrogène sulfuré. La source d'Apollo est célèbre, tout comme la Grotte du Chien qui est la mofette dégageant du gaz carbonique, la plus connue du monde. Pline en parlait déjà. les Romains utilisaient ces eaux thermales.

Autre source, celle de Pisciarelli à 85°, au bord nord est du cratère, eau riche en alun, elle  était utilisée contre la strérilité des femmes et les maladies des yeux.


Pozzuoli :

Cette ville a donné son nom à la pouzzolane, cendres fines que l'on trouve dans les cônes volcaniques et qui sont utilisés dans la construction.

Le sol de Pozzuoli n'est pas stable, des mouvements bradisismiques en ont bouleversé la physionomie, bien visible avec le soit disant temple de Serapis (en fait, un macellum romain). Au Xè siècle, le sol s'effondre de 5.80mètres sous le niveau de la mer, puis le sol remonte et redescend. En 1538, il monte de 6 mètres, quand le volcan Monte Nuovo nait, le sol s'abaisse de quatre mètres. De 1909 à 1950, le sol est redescendu de 175 millimètres.

Le Monte Nuovo a jaillit en septembre 1538 sur un emplacemnt de quelques sources thermales réputées à l'époque romaine.

Averno (du grec aornos sans oiseaux qui rapelle les émanations dangereuses de gaz carbonique qui s'exhalaient du sol).

Cratère rempli par un lac de 35 mètres de profondeurs et dont les eaux sont très sombres, il était considéré par les Romains comme l'entrée du "monde souterrain". Ruines des thermes d'Apollon sur les bords du cratère, dont les eaux étaient appelées "eaux du Styx". Toute la région était vouée au culte de la mort et aux oracles.


Cuma :

La colline de Cuma est en fait composée de deux vieux volcans. Galeries creusées dans le tuf, dont l'antre de la sybille. (Cavernes pré-romaines).


Le Vésuve :

D'une superficie à la base de 480 Km². on distingue deux sommets : la Somma du côté nord, qui culmine à 1132 mètres et le vésuve proprement dit au sud qui atteint 1281 mètres. Ces deux édifices sont séparés par une vallée en arc de cercle de 5 Km de long : la valle del gigante. Cette depression est nommée Atrio del cavallo au nord et Valle dell'inferno au sud.

Il existe deux dômes, Colle Margherita et Colle Umberto, nés en 1891 et 1895.

En 79 après JC, c'est la dernière éruption de la Somma qui détruit Pompéi (cendres), Herculanum (coulées de boue chaudes) et Stabies.

Au IIIè s., se forme le cône du Vésuve au coeur de la Somma. L'histoire du vésuve est divisée en deux périodes avant et après l'éruption de 1631. La dernière éruption date de 1944.

L'éruption de 79 après JC:

Au XIIè siècle, la Somma semblait éteinte. une fresque de Pompei reprèsente la montagne sacrée de Bacchus couverte jusqu'au sommet de forêts et de vignes sauvages.

Un premier signe prémonitoire est le tremblement de terre du 5 fèvrier 63. Les villes d'Herculanum, pompei et naples subissent quelques dégats. L'éruption commença le 24 août ou 24 octobre de l'an 79 (on a découvert des olives fraiches dans les maisons de pompei, ce qui prouverait la date du 244 octobre). Pline le Jeune, dans ses lettres à tacite, a très bien décrit l'éruption. L'éruption a duré trois jours. Pompei est recouvert de 7 mètres de cendres et lapillis, Herculanum d'une épaisseur de 15 à 25 mètres de boue, il y eut plus de 2.000 victimes.

L'éruption de 1631:

Après 130 ans de calme, alors que la végétation s'est installée jusqu'au sommet et que l'Atrio del Cavallo est habité, le Vésuve se réveille. Entre juillet et décembre *1631, des tremblemnets de terre ébranlent le volcan. En décembre, l'eau manque dans les puits, les animaux hurlent la nuit. le 11 décembre, des explosions fortes expulsent des lambeaux de lave en fusion et des nuages de cendres se forment au dessus du volcan. Des fissures s'ouvrent au pied nord du volcan, des laves envahissent l'Atrio. 40.000 personnes se réfugient à naples. Le 17 décembre le sommet du volcan est décapité par une formidable explosion. Une coulée de boue descend du côté ouest du volcan, détruit plusieurs villages et se jette dans la mer. Un fort tremblement de terre donne naissance à trois lames de fond. des coulées de lave jaillissent de deux fissures sur le flanc ouest et engloutissent Portici et Pugliano, la Scal et la partie ouets de Torre del greco Une coulée se divisent en deux et détruit la zone entre Camaldoli della torre et Torre Annunziata pour s'arrêter dans la mer.

Le Vésuve aurait été décapité de 168 mètres, 4.000 personnes et 6.000 animaux sont morts; A Naples la couche de cendres atteint 30 centimètres. La végétation a totalement disparu, le diamètre du vésuve est passé de 600 à 1600 mètres. Les poussières volcaniques sont allées jusqu'à Constantinople.


Ischia

46 Km² de surface. Plus de quarante édifices volcaniques, des cratères, des cônes de scories, des coulèes et des dômes.

Ischia est un grand horst volcano-tectonique faillé sous lequel un sill de magma est situé à 2.5 -4 Km de profondeur.

Depuis le Moyen Age, Ischia s'enfonce dans la mer; ce déplacement est certainement en relation avec le reffroidissement des parties supèrieures du reservoir magmatique. Depuis le XVI s; la côte ouest s'enfonce de 2.5 milimètres par an et les grottes romaines sont maintenat à 3.5 mètres sous le niveau de la mer.

Tremblements de terre fréquents.

Nombreuses sources d'eau chaude. La plus fameuse est la Casamicciola où il existe des bains thermlaux (température entre 20°et 120°).

La dernière fois qu'il y eut une éruption à Ischia, c'était en 1301. La terre s'ouvrit , après des explosions violentes, une coulée de lave de trachyte à olivine se dirige vers la mer sur trois kilomètes de long et forme Arso.


Les Iles Eoliennes ou Lipari

Sept iles volcaniques forment cet archipel : du sud au nord : Vulcano, Lipari, Salina, Filicudi, Alicudi, Panarea, et Stromboli. Cet ensemble repose sur le fond de lamer Tyrrhènienne dont la profondeur varie ici entre 1.000 m. et 2.000 m. Le volcanisme de ces iles date du quaternaire; seul Stromboli est encore actif, Vulcano est dans un stade fumerollien. La zone des eoliennes résulte d'un effondrement de la mer tyrrhenienne au Pliocène ; au Miocène, il y avait là la terre ferme.

Stromboli culmine à 924 mètres, mais se prolonge sous la mer, si bien que les deux tiers de l'édifice volcanique sont sous marins. la perfection de son cône lui a donné son nom qui dérive de Strongyle signifiant toupie.

Le Stromboli a défini le type d'activité strombolienne, caractérisé par une alternance d'éjection de scories en fusion, de blocs, de cendres et d'émission de coulées de lave. ses éruptions sont innombrables, son activité permanente.


L'Etna

C'est le plus grand volcan d'Europe en activité. Il culmine actuellement à 3.340 métres. Son nom vient de l'indo-européen aidhna "qui a la propriété de brûler". les Sciliens l'appellent aussi Mongibello, de l'arabe Djebel , "la montagne des montagnes".
C'était la résidence des Cyclopes et de Vulcain.
Le séisme de Messine de 1908 avait fait 100.000 morts, mais il n'est pas certain que le séisme soit lié à l'Etna.

Le philosophe Empédocle serait tombé dans le volcan au Vème siècle av. J-C.

 


PETROGRAPHIE

Les matériaux d'origine volcanique se présentent à la surface de la terre sous trois formes : les gaz, les laves et les produits pyroclastiques.

LES GAZ :

on distingue trois types d'exhalaisons gazeuses :

Sources chaudes et geysers

Lorsque des émanations gazeuses provenanat de masses en fusion rencontrent des nappes d'eau souterraines, il se forme des sources chaudes, mélange d'eau juvénile d'origine magmatique et d'eau vadose d'origine atmosphérique. ces sources sont riches en gaz carbonique, ou en soufre, ou en silice.

De telles manifestations sont en général significatives du dernier stade du volcanisme, lorsque les mpasses en fusion, en se refroidissant , dégagent encore des gaz à plus ou moins haute température. la vapeur d'eau contenant d'autre gaz en faible proportion est parfois emprisonnée sous une couverture imperméable et il suffit de faire un forage pour que le fluide jaillisse (Larderello).

Solfatares et mofettes

Les solfatares sont des exhalaisons de gaz carbonique et d'hydrogène sulfuré avec dépôts de soufre et formation de marmites de boues chaudes. Le type en est la Solfatara, où l'on a défini le type solfatarien qui correspond à une activité volcanique en déclin.

Les mofettes sont caractérisés par des dégagements de gaz carbonique à la température ambiante et représentent le tout dernier stade d'une activité volcanique (Grotte du Chien à Agnano).

Fumerolles à haute température

Ce sont des émissions gazeuses sortant des cratères, des fissures ou de coulées de lave, qui accompagnenet les éruptions volcaniques et persistent pendant un temps assez long après l'activité principale. Leur température peut atteindre et dépasser 1.000°, leur volume au cours d'une éruption normale se chiffre par plusieurs milliards de mètres cubes.

LAVES

La lave est un magma en général dégazé, qui s'écoule plus ou moins lentement et se refroidit plus ou moins vite.

Un basalte se fige brusquement lors de son refroidissement, une ryolite très lentement (la plupart des roches volcaniques fondent entre 900° et 1050°). Si la pente d'un volcan est forte, la vitesse de la coulée peut aller jusqu'à 40Km /heure.

PRODUITS PYROCLASTIQUES

Les produits pyclastiques sont des agglomérats de roches volcaniques cimentées ou non.

D'après la granulomètrie des éléments on définit les termes suivants :

Diamètres des éléments Roches meubles Roches cimentées

en millimètres

Moins de 2mm cendres cinérites

De 2 à 30mm lapillis tufs

Plus de 30mm blocs brèches

En fonction de leur origine on distingue six types différents de produits pyroclastiques :

les brèches; les cendres, scories et bombes; les ignimbrites; les palagonites et pépérites; les boues; les sédiments volcano-détritiques.

Les brèches:

elles sont formées de blocs anguleux de lave ancienne cimentées par des produits volcaniques plus récents. Elles sont caractéristiques des éruptions vulcaniennes. On les appelle aussi brèches de ramonage.

Les cendres, scories et bombes

Ces projections sont les plus communes sur les volcans. Elles recouvrent souvent de grandes surfaces, peuvent s'accumuler sur de très grosses épaissuers. dans les éruptions de type strombolien, on les rencontre sous forme de scories, véritables paquets de lave expulsés à l'état liquide, de bombes en fuseau qui ont tourné sur elles-mêmes lors de leur éjection et de cendres. dans les éruptions de type vulcanien, les projections sont des bombes en croûte de pain formées à partir de matières fondues assez visqueuses et des cendres. Le piperno des environs de Naples est un type de dépôts pyroclastiques, qui naît par l'accumulation de galettes de lave très fluid"e, qui s'étalent sur le sol.

Les ignimbrites

Les ignimbrites sont typiques des éruptions du type péléen. Elles sont constituées par de fines goutelettes de lave acide et de cristaux brisés qui se soudent entre eux pour donner une roche claire, qui peut avoir la dureté d'une véritable lave, ce sont les fameuses nuées ardentes. L'un des plus beau exemple en est le Monte Amiata. Les ignimbrites peuvent ressembler à de véritables coulées de lave très homogènes, on les appelle alors rhéo-ignimbrites.

Les nuées ardentes peuvent se présenter aussi sous forme de brèches où blocs, lapillis, cendres et ponces sont mélangés de façon désordonnée et non soudés.

Les palagonites

Les produits pyroclastiques sous-marins, sous-lacustres et sous-glaciaires sont très caractéristiques et reconnaissables.

Les tufs à palagonite ou hyaloclastites sont sous mari. Ils sont bréchiques et renferment en abondance un verre basique jaune d'or, appelé palagonite. ces tufs sont très bien représentés dans le volcanisme sous-marin des Monts Iblei en Sicile.

Les pépérites sont des formations pyroclastiques sous lacustres composées de granules de lave de 1 à 5 mm de diamètre, dispersés dans une gangue calcaire.

Leur aspect s'explique par le fait qu'une coulée de lave en fusion est en entrée en contact avec des boues calcaires gorgées d'eau déposées au fond d'un lac. La lave a alors été pulvérisée en grains innombrables qui se sont mêlés à la vase.

Les boues

Lorsque des cendres déposées sur les pentes raides d'un volcan glissent vers les vallées sous l'effet de l'eau de pluie ou de glaciers, il se forme une coulée de boue. ces dépôts de boue sont constituées de blocs parfois énormes mélangés à des cendres et de la terre.

Sédiments volvano-détritiques

Lorsque des matériaux d'origine volcanique sont entrainés vers des lacs ou la mer, ils se déposent comme des sé&diments et donnent des brèches et des conglomérats sédimentaires à éléments volcaniques, des grès à matériaux pyroclastiques et des cinérites blanches, riches en cendres, en débris de" plantes, d'insectes et de diatomées.

DIFFERENTS TYPES DE ROCHES

La classification des roches volcaniques pose de nombreux problèmes au pétrographe. Plusieurs classifications :

la classification qualitative qui consiste à déterminer les minéraux contenus dans une roche et leur association pour définir différents types.Les roches volcaniques ne renferment qu'une diziane de minéraux essentiels : quartz, alumino-silicates de potassium ou de sodium ou de calcium, riches en silice (les feldspaths), pauvres en silice (feldspathoides), alumino-silicates hydratés de potassium ou de sodium ou de magnésium ou de fer (les micas),

ferro-magnésiens (les pyroxènes, les amphiboles et les péridots).

On peut les classer en

-roches à feldspaths et quartz (rhyolites :blanches, jaunes, rouges, ou vertes, massives, très rarement bulleuses, avec des phénocristaux de quartz, de feldspath, parfois de biotite, qui baignent dans une pâte vitreuse. L'obsidienne est une variété de rhyolité entièrement vitreuse)

-roches à feldspath seuls (trachytes : de teinte claire, blanchâtre ou grise, rugueuse, parfois bulleuse)

(basaltes : noires, compactes, denses, avec des phénocristaux d'olivine, d'augine et de magnétite)

(andésites : grises, assez légères, très rugueueses et souvent bulleuses).

-roches à feldspaths et feldspathoides

-roches à feldspathoides seuls

-roches sans minéraux blancs

LE MAGMA

Les magmas sont des bains silicatés qui contiennent en suspension des cristaux et en solution des gaz volcaniques.

L'épimagma pauvre en gaz a perdu l'essentiezl de sa phase gazeuse dans l'atmosphère au cours de l'activité volcanique. La lave est le plus souvent un épimagma, qui s'épanche à la surface de la terre et se solidifie sous forme de roches volcaniques. Ces roches contiennent cependant de petites quantités de gaz inclus en bulles ou dissous dans le fond vitreux.


LES ERUPTIONS

Eruptions stromboliennes

l'activité strombolienne montre ,dans le temps une alternance de phases explosives et de phases effusives. Si on fait une coupe verticale du volcan, on remarque une alternance de strates riches en cendres et en bombes volcaniques et de strates formés par des coulées de lave. C'est un strato-volcan.

Eruptions vulcaniennes

Lorsuqe le magma est très pâteux, acide, il ne se fraye un passage qu'avec grande difficulté; la pression des gaz est telle qu'une terrible esxplosion peut se produire, projetant cendres, scories, bombes en croûtes de pain et blocs anciesn à des centaines de mètres de hauteurs. Les coulées de lave y sont très rares car la lave est très visqueuse. L'éruption du Vésuve de 79 était vulcanienne.

Eruptions à nuées ardentes

Lorsque la pression des gaz devient énorme sous un édifice volcanique dont les matériaux sont de nature acide, il peut se produire une importante déchirure d'où jaillit une nuée ardente, véritable aérosol de goutelettes de lave brûlante et de blocs de toutes dimensions, qui dévalent les pentes à la vitesse de plusieurs ce,ntaines de kilomètres à l'heure et à une température de plusieurs centaines de degrès, détruisant tout sur son passage. Ces produits, une fois refroidis, plus ou moins consolidés, prennent le nom de tufs chaotiques s'ils sont riches en blocs, ou d'igniimbrites s'ils sont constitués de goutelettes de lave et de débris de cristaux soudés. Les ignimbrites les plus caractérisituques sont au Monte Amiata.

Eruptions explosives

Caractérisées par une très grande abondance de gaz et une très forte pression lors de la formation du cratère. Elle se déclanche brusquement et dure peu. L'explosion projette viollement des cendres, des bombes et des blocs de toute taille. Les éruptions explosives sont parfois gigantesuqes et engendre alors des cratères de très grande dimension appelés calderas.

Eruptions d'effondrement

Lorsque un volcan ejecte au cours de sa longue existence d'importantes quantités de matériaux, son réservoir se vide plus ou moins, si bien que la parite au dessus de ce dernier s'effondre pour donner une immense chaudron appelé cladera d'effondrement. La caldera de la Somma du vésuve, de la Valle del Bove à l'Etna doivent probablement leur origine à des éruptions d'effondrement.